Embarquement immédiat pour le vol "retour à Aeroscopia"

Pouvait-on rêver meilleur emplacement que la ville de Toulouse pour créer un musée retraçant les grands moments de l'histoire de l'aviation ? Pouvait-on envisager un meilleur site qu'un terrain situé dans le secteur d'Aeroconstellation proche de Blagnac, de l'aéroport de Toulouse et des usines d'assemblage d'Airbus, véritable fleuron de l'aviation mondialement reconnu pour exposer les avions les plus mythiques ? 

Aujourd'hui, nous allons mettre à jour un article présenté en avril 2017 consacré au musée Aeroscopia car il s'est récemment enrichi d'un nouveau tarmac extérieur présentant de nouveaux modèles dont un fleuron qui fait rêver les voyageurs aux quatre coins du monde. 

Cap sur Aeroscopia et sa collection d'engins volants de rêve ! 

Le tarmac sud situé à proximité du parking du musée (novembre 2021, image personnelle)

Une région qui a contribué à l'essor de l'aviation

A bien des égards, Toulouse fait partie de ces territoires qui ont contribués à l'essor de l'aviation et les empreintes de ces valeureux pionniers sont encore très présentes. Le quartier Montaudran, une des pierres angulaires de l'aéropostale, est un quartier en pleine mutation actuellement. D'anciens locaux sont valorisés et la piste de décollage sert de colonne vertébrale aux nouveaux projets d'aménagement. 

C'est ainsi que le musée l'envol des pionniers fait revivre les illustres noms de Clément Ader, de Pierre Georges Latécoère et les grandes heures de l'aéropostale. La piste des géants qui a vu décoller ces premiers engins il y a près d'un siècle est conservée. Elle sert également de terrain de jeu au mythique Minotaure de la Halle de la Machine, déjà évoqué dans ces pages. 

L'envol des pionniers, la halle de la machine et le Minotaure redonnent vie au quartier Montaudran (novembre 2021, images personnelles)

C'est vers l'autre berceau de l'aviation, situé au nord de Toulouse, en direction de Blagnac que nous allons nous diriger. Le site en plein cœur du secteur d'Aérosconstellation rassemble autour de l'aéroport, des usines Airbus et de ces nécessaires sous traitants. Avec son pavillon aux lignes courbes modernes, Aeroscopia propose aux visiteurs de découvrir des avions de grande taille qui ont marqué l'histoire de l'aviation. Super Gumpy, Concorde, la série des A 300 qui a rendu Airbus célèbre dans le monde entier, l'A 400 M et ses spectaculaires pâles, ce gigantesque musée nous propose d'en découvrir les entrailles pour mieux vulgariser les défis technologiques et industriels relevés.

Situées à proximité, je vous recommande de visiter les Ailes anciennes qui conservent et restaurent patiemment des engins de collection. Entre Aeroscopia et les Ailes Anciennes, les passionnés d'avions seront ravis de pouvoir découvrir dans un même lieu des avions de collections, les avions les plus modernes et les plus mythiques en deux lieux totalement complémentaires. Cerise sur le gâteau, vous avez la possibilité de réserver une passionnante visite guidée du site d'assemblage des avions Airbus.

Ce trait d'union géographique en trois visites prend toute sa cohérence quand il nous permet de découvrir les racines, le développement de l'aviation, son âge d'or mais aussi son avenir, car ce secteur doit se réinventer pour faire parti des moyens de transport du futur. 

Le Super Gumpy conservé à Aeroscopia (novembre 2021, image personnelle)

Un circuit de visite intérieur riche et varié

Une fois passé le grand hall d'accueil aux allures de salle d'embarquement, nous entrons dans le vif du sujet par un grand couloir qui retrace l'histoire de l'aviation et d'innovations techniques majeures.

Nous accédons ensuite à la passerelle d'embarquement et cet effet de gigantisme qui reste toujours présent. Face à nous et sous nos pieds, se trouvent les plus beaux et les plus mythiques aéronefs. Quelques avions anciens, d'autres réservés à l'armée, la plupart étant lié à l'aviation commerciale, tous ces avions rutilants retracent la conquête des airs par l'homme. 

Une grande fresque richement illustrée et agrémentée de vidéos raconte la vie des pionniers de l'aviation ainsi que les grandes évolutions de ces engins pour se diriger vers les aéronefs du futurs qui envahiront dans quelques décennies les airs. 

Une grande galerie présentant les maquettes de tous les avions Airbus produits jusqu'à ce jour permet de se rendre compte de l'évolution de la forme de ces engins. Ils sont placés sous le regard bienveillant d'un buste du premier pilote d'essai du Concorde. 

Au bout de ce couloir, nous arrivons enfin au hangar qui sert de lieu principal d'exposition. On est immédiatement saisi par le gigantisme du lieu et le nombre d'appareil que nous pouvons découvrir. Adaptez votre tenue vestimentaire à la période à laquelle vous comptez visiter Aeroscopia. En plein été, privilégiez des vêtements légers. En hiver, parka et pull ne devraient pas être de trop car le hall d'exposition n'est pas climatisé. 

Du hall d'embarquement du musée à la galerie panoramique qui raconte l'histoire de l'aviation (novembre 2021, image personnelle)

Maintenant que nous sommes totalement briefés sur l'histoire et les grandes figures de l'aviation, nous pouvons entrer dans le vif du sujet et accéder à deux gigantesques pièces qui font rêver tous les aviateurs en herbe.

Une passerelle d'embarquement nous permet de monter à bord d'un Concorde. Cet avion mythique permettait à ses passagers de vivre une expérience unique : voyager à la vitesse de Mach 2. Un avion grand luxe, avec un personnel navigant aux petits soins de ses passagers et des performances uniques pour un avion commercial ont contribué à forger la légende de cet avion unique au monde. Désormais cloués au sol à cause d'un cout d'entretien et de consommation en carburant devenu trop important, son programme de construction a subi un premier coup d'arrêt dans les années 1970 avant qu'un tragique crash aérien en l'an 2000 ne signe la fin de son exploitation commerciale. 

Une merveille de technologie, le Concorde se dévoile aux visiteurs (novembre 2021, images personnelles)

Ces appareils de légende désormais remisés dans les plus grands musées aéronautiques du monde continuent à faire rêver les visiteurs avec cette silhouette élancée reconnaissable entre mille. On reste surpris par les faibles espaces intérieurs, par la complexité des câblages, équipements de bord et de navigation qui contraste avec le luxe des fauteuils en cuir, clairement datés d'une autre époque.

Le luxe à la française pour franchir Mach 2 grâce aux luxueux fauteuils du Concorde (novembre 2021, images personnelles)

Le circuit de visite se poursuit avec la visite d'un A 300 B. Pour concurrencer la domination des constructeurs américains Boeing et Douglas, les principaux pays européens unissent leurs forces et leur savoir faire pour créer l'entreprise Airbus et ce modèle en particulier. Grace à un plancher vitré, nous pouvons comprendre comment s'organisent les marchandises dans les soutes d'un avion grâce aux emplacements pour les conteneurs aux normes internationales. Ce prototype de 1972 nous propose de nombreuses configurations proposées par le constructeur pour apporter du confort aux passagers notamment avec le salon, la chambre à coucher, la salle de bain et la petite cuisine installées en queue d'appareil. 

L'A300 B dévoile de nombreux types d'aménagements intérieurs pour le confort de ses passagers (novembre 2021, images personnelles)

La visite se poursuite avec l'immense carlingue du super Gumpy, un engin dont le museau s'ouvre pour charger de gros volumes notamment des pièces d'A 380 à destination des usines toulousaines d'assemblage. 

Avions historiques, de chasse, hélicoptères... de taille plus ou moins importantes se succèdent dans un parcours bien mis en scène. Au fond du hangar se trouvent des simulateurs, des expositions pour promouvoir les métiers liés à l'aéronautique. Ainsi la dimension pédagogique vient servir les besoins d'une filière en expansion, en pleine mutation comme en témoigne cet espace qui propose des idées pour imaginer les avions du futur. La crise climatique mais aussi diplomatique actuelle rend cette partie d'autant plus intéressante car les aéronefs du futur devront être plus sobres en consommation énergétique, plus légers, solides et pourquoi pas solaires... 

Quelques pièces de choix à découvrir dans le vaste hall d'exposition du musée (novembre 2021, images personnelles)

Le tarmac sud

Situé en face du parking du musée, le premier tarmac nous invite à découvrir de l'extérieur uniquement un autre exemplaire du mythique Concorde à coté d'un A 400 M, un gigantesque avion utilisant la puissance de 4 propulseurs à hélices et pouvant déplacer une trentaine de tonnes de chargement. Il est principalement utilisé par l'armée qui profite de son rayon d'action de 4500 km. 

On y retrouve enfin un autre vestige de l'aviation avec un engin plus petit mais qui nous rappelle qu'Air France s'est constituée en rassemblant plusieurs compagnies françaises dont Air Inter, en charge des déplacements courts. 

Le tarmac situé près des parkings accueille un A 400 M, un Concorde anglais et un vestige de la compagnie Air Inter (novembre 2021, images personnelles)

Un circuit de visite extérieur qui s'enrichit avec un nouveau tarmac

Le musée s'est récemment enrichi d'un nouveau tarmac situé derrière l'immense hall du musée lui permettant d'accueillir de nouveaux avions de prestige, trois avions d'essai représentant les best sellers d'Airbus. Lorsque nous pénétrons sur ce nouvel espace, nous découvrons avec émotion et émerveillement la nouvelle pièce emblématique d'Aeroscopia : l'A380 ! Sur sa droite, cachés par le nouveau bâtiment servant à l'embarquement se trouvent un A320 et un A 340. 

Assemblés dans les usines toutes proches d'AIRBUS, ces modèles viennent couler une paisible retraite bien méritée. On peut ainsi comparer l'évolution de ces avions, jusqu'à l'A380, le temps fort de la visite à Aeroscopia.

L'impressionnant A 380, véritable star d'Aeroscopia nous tend ses ailes (novembre 2021, image personnelle)

On découvre avec émotion un exemplaire de l'A380, la nouvelle star de l'exposition qui a été imaginée par Airbus et dont la chaine d'assemblage final se trouvait juste à coté du musée. Cet immense engin est l'équivalent d'un TGV duplex car il possède un double pont pour accueillir davantage de passagers et offrir un confort supérieur aux avions traditionnels vers les destinations lointaines.

Un bâtiment a du être construit pour faciliter l'embarquement sur ce géant du ciel. Escaliers et ascenseurs attendent les visiteurs pour faciliter leur accès. Quelques maquettes viennent agrémenter ce hall pour faire patienter en cas de forte fréquentation. Il ne reste plus qu'à emprunter la passerelle vitrée qui offre un point de vue unique sur ses immenses ailes.

Depuis la passerelle d'embarquement, l'aile de l'A380 avec dans son sillage les A 320 et A340 (novembre 2021, image personnelle)

La visite commence par le pont supérieur qui nous dévoile différentes configurations d'aménagement intérieur. On est surpris par les volumes intérieurs. Tout semble spacieux, les lignes sont simples, épurées, un vrai travail a été opéré sur la luminosité à bord de l'appareil pour le rendre plus accueillant et chaleureux

Plusieurs types de bars, points de restauration ou de boutiques nous sont proposés afin de montrer l'étendue des prestations proposées par le constructeur. Il en est de même sur les sièges passagers. Plusieurs modèles sont présentés avec des matières plus légères mais toujours confortables. Un des grands défis relevé par les ingénieurs a été d'alléger au maximum l'avion pour lui permettre de faire un gain significatif de consommation énergétique. 

Nous nous dirigeons vers l'arrière de l'appareil pour emprunter un escalier vers le pont inférieur. 

Un pont supérieur au design soigné qui présente de nombreuses options de bars, de points de vente et de configurations de sièges. (novembre 2021, images personnelles)

Le pont inférieur présente un aspect beaucoup plus brut. Comme il s'agissait d'un appareil d'essai, certains équipements ont été conservés pour montrer comment l'avion était testé en conditions de vol afin d'obtenir l'avion le plus fiable possible. Tout son fonctionnement est scruté par des batteries de capteurs et par plusieurs postes d'observation.

Des panneaux expliquent comment les matériaux ont été choisis pour rendre l'appareil plus solide, plus léger et capable d'emporter des centaines de passagers en toute sécurité. On est surpris de trouver de grandes citernes à bord. Elles sont censées représenter le poids des passagers et grâce à des citernes mobiles pouvant être déplacées en vol, les ingénieurs effectuent les réglages nécessaires pour optimiser le centre de gravité de l'appareil durant son exploitation commerciale. 

A travers les parois de plexiglas, on observe la complexité des câblages de l'appareil. Des panneaux nous expliquent comment la paroi extérieure de l'appareil évolue en fonction de l'altitude et de la température. Pour ceux qui en douteraient encore, l'A380 est vraiment un monstre de technologie ! 

Le pont inférieur présente une multitude d'instruments de contrôle utilisés pour tester les capacités de l'A 380 (novembre 2021, images personnelles)

Avant d'en terminer avec la visite de l'A 380, nous passons par le poste de pilotage. High tech, laissant une large place aux écrans vidéos et à des commandes moins nombreuses (du moins en apparence), le cockpit impressionne. Devant cette forêt de voyants lumineux, d'écrans, de manettes, on s'imagine pilote aux commandes de ce géant pendant un instant. Mais vite rattrapés par la réalité, on se rend compte que cela se mérite d'être aux manettes d'un tel engin et que cela ne doit pas être si simple de le manœuvrer...

Le vaste poste de pilotage high tech, qui laisse une grande place aux écrans (novembre 2021, images personnelles)

Il est temps de passer le sas d'embarquement pour quitter l'avion depuis le pont inférieur pour rejoindre le tarmac. Le circuit de visite tourne autour de ce colosse mais ce n'est pas chose aisée de l'immortaliser en photo. On passe tout près de ses trains de roues, de ses immenses réacteurs, de ses ailes fuselées. Quelle belle bête !!

Les impressionnantes ailes et les imposants réacteurs de l'A380 (novembre 2021, images personnelles)

On en négligerait presque les A 320 et A 340 parqués à proximité. Peut être parce qu'il ne sont pas ouverts à la visite et que nous ne pouvons les observer que depuis le tarmac... Ce qui est amusant, c'est qu'on s'en aperçoit après la visite...

D'autres avions sont exposés sur ce tarmac, ne les oublions pas (novembre 2021, images personnelles)

Aeroscopia s'ancre comme un nouvel incontournable à visiter à Toulouse. Fort d'une collection riche et variée, le musée prend réellement son envol depuis qu'il accueille l'A380, véritable star de l'aéronautique qui y trouve une place de choix aux côtés des Concorde, A 400 M, Super Gumpy qui faisaient la réputation du lieu. Aeroscopia sait s'adresser au jeune public comme aux passionnés et saura vous émerveiller dans cette balade passionnante et très bien conçue.  A (re)voir absolument !!

J'espère que cette balade dans l'histoire industrielle et technique de l'aviation vous a plu. N'hésitez pas à réagir en commentaires, j'y répondrai avec plaisir. 

Informations pratiques

Horaires

Aeroscopia est ouvert toute l'année sauf quelques jours en janvier pour que les équipes puissent effectuer des travaux de maintenance et préparer quelques surprises à l'attention des visiteurs. 

Le musée est ouvert de 9h30 à 19h pendant les vacances scolaires de la zone C, il ferme à 18h en dehors des vacances. La boutique ouvre dès 9h du matin et ferme, chaque jour, en même temps qu'Aeroscopia. 

Si vous êtes séduits par une visite des Ailes Anciennes (un billet combiné est proposé aux visiteurs), choisissez bien votre jour et votre créneau de visite car elles ne sont ouvertes au public que du mardi au jeudi de 14h à 18h et le samedi de 9h30 à 18h. 

Tarifs d'entrée

Si le site internet permet de réserver ses billets d'entrées avant de se rendre sur place, une billetterie vous attend dans le hall d'accueil d'Aeroscopia afin de vous conseiller entre les différentes formules de visites. 

Il vous en coûtera 14 euros pour un plein tarif, 11 euros pour le tarif réduit dédié aux enfants, aux étudiants, aux demandeurs d'emploi et aux personnes présentant un handicap. Les enfants de moins de 6 ans bénéficient d'une gratuité. 

Aeroscopia pense aux familles passionnées d'aviation en proposant un Pass Annuel individuel à 26 euros et un Pass famille, valable pour deux adultes et deux enfants pour 80 euros. Ce pass assure une entrée illimitée à Aeroscopia mais n'intègre pas les visites guidées ou la location d'un audioguide.

Pour de plus amples renseignements, vous pouvez vous rendre sur le site officiel d'Aeroscopia pour découvrir la gamme de prix des offres combinées  associant la visite du Musée avec les usines Airbus et les Ailes Anciennes de Toulouse. 

Les usines d'assemblage Airbus vues depuis le hublot de l'A 380 (novembre 2021, image personnelle)

Pour vous aider à organiser votre visite ...

Airbus Visites | Aeroscopia | Blagnac

Ouvert en janvier 2015 à Blagnac, à proximité des usines Airbus, le musée retrace l'histoire de l'aéronautique jusqu'à nos jours. Tourné vers le futur et l'innovation, ses équipements offre...

https://www.aeroscopia.fr

Site officiel d'Aeroscopia

Aeroscopia, embarquement immédiat - MBDV - MON BLOG DE VOYAGE

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Bonne visite et @ bientôt pour de nouvelles découvertes !!