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MBDV - MON BLOG DE VOYAGE
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Aux origines du cinéma avec les frères Lumières à Lyon

Aux origines du cinéma avec les frères Lumières à Lyon

Pour ce nouveau billet, je vous propose de rester à Lyon afin d'aller à la rencontre de deux figures emblématiques de la ville qui ont contribué à révolutionner le genre du divertissement. Des rives de la Saône évoquées précédemment au 8e arrondissement de Lyon, il n'y a qu'un pas que nous allons aujourd'hui franchir.

Dirigeons-nous vers le quartier Montplaisir pour fouler les lieux qui ont vu se développer l'industrie des Frères Lumières et ont servi de berceau au 7e art. Nous allons revenir sur les lieux où les frères Auguste et Louis Lumière avaient installé leur usine de production de plaques photographiques autochromes. C'est également à cet endroit qu'ils ont poursuivi leurs travaux de recherche pour révolutionner l'art de la photographie puis mis au point un nouveau dispositif capable de saisir et de restituer l'impression du mouvement grâce au cinématographe. 

Les lumières s'éteignent, le silence se fait, les conditions sont idéales pour retracer la grande histoire des Frères Lumière à Lyon... Moteur, action !

Monument en hommage aux Frères Lumière et au cinématographe situé à côté de la station de métro Montplaisir (Août 2017, images personnelles)
Monument en hommage aux Frères Lumière et au cinématographe situé à côté de la station de métro Montplaisir (Août 2017, images personnelles)

Monument en hommage aux Frères Lumière et au cinématographe situé à côté de la station de métro Montplaisir (Août 2017, images personnelles)

Auguste et Louis Lumière, deux inventeurs et entrepreneurs qui ont révolutionné le monde de l'image

Notre film (pardon, histoire) commence à Besançon, où naissent en 1862 et 1864, Auguste et Louis Lumière. Fils d'un père qui fabriquait des plaques photographiques et passionné par la photo, la famille doit quitter la ville en 1870 à cause de la guerre entre la France et la Prusse qui approche. Un autre chapitre commence à Lyon où la famille s'installe et le père ouvre un studio dans le centre ville. 

Un peu avant ses 20 ans, Louis parvient à mettre au point un nouveau système de plaques photographiques sèches permettant d'obtenir les photos très rapidement. Cette découverte, qu'il va nommer "étiquette bleue"  ( à cause de la couleur de l'enveloppe qui entoure les plaques) devient très populaire et permet à la famille de faire fortune. Le père décide alors d'acheter un terrain situé quartier Montplaisir pour y construire une usine permettant de fabriquer ces plaques en grande quantité.

L'entrée de cette usine rendue célèbre par un des premiers films des Frères a été conservée et se situe tout près du parc et de la maison qui accueille désormais un musée dédié à la réussite de cette famille ainsi qu'aux origines du cinéma.  

Photo aérienne montrant l'emprise de l'entreprise Lumière au sommet de sa gloire dans le quartier (Août 2017, images personnelles)

Photo aérienne montrant l'emprise de l'entreprise Lumière au sommet de sa gloire dans le quartier (Août 2017, images personnelles)

En 1894, ils sont frappés par une invention de Thomas Edison qui les séduit car elle permet de projeter des images animées et ainsi rendre compte du mouvement. Mais cet appareil ne permet qu'à une seule personne à la fois de découvrir les images, ce qui en réduit considérablement la portée. Louis, l'ingénieur de la famille travaille alors sur un nouveau procédé qui concentre plusieurs innovations : il conçoit une "griffe" capable d’entraîner par intermittence une bande sensible à la lumière. Il souhaite créer un appareil capable de réaliser la prise d'image mais aussi d'en permettre la projection au public le plus large possible. Le "cinématographe", breveté en 1895, est en train de naître. 

Présenté officiellement un mois plus tard en mars 1895 à Paris puis quelques mois plus tard dans le salon indien du Grand Café de Paris, le cinématographe présente aux spectateurs des séances plus complètes car en 20 minutes, ils découvrent une succession de petits films durant chacun quelques dizaines de secondes. Parmi ceux-ci, on retrouve "la sortie des usines Lumière", "l'arrivée d'un train en gare de la Ciotat" et "l'arroseur arrosé". Le succès est immédiat contrairement aux dispositifs équivalents créés aux Etats Unis qui ne recueillent que des réactions mitigées. C'est d'ailleurs cette date qui est retenue comme la naissance officielle de cette invention qui va radicalement changer le monde du divertissement. 

Les deux frères savent que la pérennité de leur invention et de leur entreprise passe par la création de contenu, ils engagement alors des équipes capables de tourner des centaines de petits films. En trois ans de production, la collection atteint les 1000 titres. Ils continuent à faire évoluer le monde de l'image en inventant en 1899 le photorama qui permet aux spectateurs de découvrir une image prise à 360 degrés. 

En 1900, leur invention est mise à l'honneur de l'exposition universelle à Paris avec la projection de leurs films sur un grand écran. 

En 1903, ils parviennent à mettre au point une plaque trichrome capable de réagir et de restituer les couleurs. Le procédés révolutionnaire est commercialisé 4 ans plus tard. Leurs dernières études porteront dans les années 1930 sur les procédés capables de rendre compte de la profondeur des images en créant une illusion de relief. 

Le portrait des frères Lumière veille toujours sur leur ancienne demeure (août 2017, image personnelle)

Le portrait des frères Lumière veille toujours sur leur ancienne demeure (août 2017, image personnelle)

La maison des Frères Lumières

Une fascination pour la pierre

Cette maison que nous allons visiter aujourd’hui est un des derniers vestiges de la réussite industrielle des frères Lumière à Lyon. En effet, leur père ne jurait que par la "pierre" pour symbole de réussite sociale. En 1891, Antoine achète 90 hectares de terre à la Ciotat et y fait construire une immense maison de 40 pièces. Puis en 1896, il fait de même en transformant une villa en véritable château à Evian les Bains (elle accueille désormais l’hôtel de ville). En 1898, il fait construire trois villas au Cap d'Ail près de Monaco, avant de lancer en 1899, la construction de cette maison qui nous accueille à Lyon. 

Mais toutes ces folies immobilières et architecturales ont un coût, le père doit vendre ses parts dans la société anonyme Lumière. Les fils doivent alors écarter leur père de la direction des affaires.

Depuis le parc, la maison se dévoile (août 2017, images personnelles)
Depuis le parc, la maison se dévoile (août 2017, images personnelles)

Depuis le parc, la maison se dévoile (août 2017, images personnelles)

L'architecture extérieure de la maison

La maison se dévoile à nous depuis les jardins qui l'entourent. On en devine l'imposante silhouette très marquée par le style art nouveau. Si le plan original de cette maison lyonnaise a été conçu par Antoine lui même, deux autres architectes (Paul Boucher et Charles Joseph Alex) vont lui prêter main forte pour réaliser cet édifice incroyable, de 1899 à 1903.

Depuis la rue comme depuis le parc, la maison surprend par ses dimensions, le souci du détail de son apparence extérieure mais également par la complexité des toitures, des pentes, ses grandes fenêtres percées dans la façade et apportant de la lumière dans les différentes pièces. Ce n'est pas un hasard si les habitants du quartiers avaient surnommés cette étonnante maison "le château". 

Les jeux et associations de couleurs permettent aux différents matériaux de ressortir et de créer cette identité si particulière. En effet, les architectes ont choisi de mélanger du calcaire blanc et gris pour mettre en valeur les volumes des façades, la brique tranche et fait ressortir les lucarnes, les tuiles vernissées et émaillées posées sur le toits apportent de la lumière et des reflets surprenants tandis que le métal et le verre employés pour créer le jardin d'hiver apportent une touche de modernité faisant entrer cette  demeure dans le XX e siècle.

Dernière particularité à signaler, la verrière de 8 mètres de hauteur vient apporter de la lumière à l'atelier d'Antoine. C'est d’ailleurs un élément que l'on retrouve dans chaque maison qu'il a fait construire. 

Quelques détails extérieurs de la maison (août 2017, images personnelles)
Quelques détails extérieurs de la maison (août 2017, images personnelles)

Quelques détails extérieurs de la maison (août 2017, images personnelles)

L'architecture intérieure de la maison

Nous passons les portes de la maison et accédons directement à la billetterie. Comme nous avions opté pour la Lyon City Card vendue par l'office du tourisme de la ville, nous avons pu profiter de la visite libre de la maison gratuitement. Et d'emblée nous sommes saisis par les volumes intérieur de la maison, nous sommes assez stupéfaits par l’escalier monumental qui permet d'accéder aux étages. 

L'escalier monumental et spectaculaire qui permet d'accéder à l'étage (août 2017, images personnelles)
L'escalier monumental et spectaculaire qui permet d'accéder à l'étage (août 2017, images personnelles)

L'escalier monumental et spectaculaire qui permet d'accéder à l'étage (août 2017, images personnelles)

Le circuit de visite nous emmène à travers le rez de chaussée pour découvrir le jardin d'hiver qui nous avait interpellé depuis l'extérieur. On est surpris par les dimensions de cette pièce, par la richesse de ses décorations, par sa luminosité provenant de grandes fenêtres qui ouvrent deux faces de la pièces sur le jardin. Regardez au plafond pour y découvrir un somptueux lustre art déco qui brille de mille feux. Le sol de la pièce est étonnant à plus d'un titre. Recouvert de carreaux de ciments, il cache en réalité un réseau de chauffage par le sol et qui court dans toute la maison. Malgré tout on y découvre tout de même un foyer de cheminé richement décoré et surmonté d'un miroir pour y réfléchir la lumière. Notre regard s'accroche indéfiniment sur les détails élaborés de ce jardin d'hiver.  

Au centre de la pièce, trône fièrement une grande maquette de la maison qui permet de se rendre compte de ses volumes gigantesques et de la minutie des détails sur les façades, le toit...

Au milieu du jardin d'hiver, la minutieuse maquette de la maison (août 2017, images personnelles)
Au milieu du jardin d'hiver, la minutieuse maquette de la maison (août 2017, images personnelles)
Au milieu du jardin d'hiver, la minutieuse maquette de la maison (août 2017, images personnelles)

Au milieu du jardin d'hiver, la minutieuse maquette de la maison (août 2017, images personnelles)

La distribution des pièces était typique de ce qu'il se faisait à cette époque dans les demeures bourgeoises. Le sous sol était réservé aux services, le rez de chaussée était dédié à la réception et les deux étages supérieurs étaient réservés aux appartements familiaux. Les combles quant à eux, étaient réservés aux chambres des domestiques. La transformation de la maison en musée dédié aux Frères Lumières et au cinéma perturbe un peu la perception de la fonction première des pièces mais parvient à conserver une atmosphère chaleureuse qui accueille les visiteurs dans cette élégante demeure chargée d'histoire.

Concernant la décoration, Antoine Lumière a fait appel à des amis artistes pour s'occuper de donner du faste à cette demeure. Tous les codes de l'art déco sont présents et font de cet intérieur bourgeois un havre de paix. Fleurs, carreaux de ciment, peintures, sculptures sur bois ou marbre, tous les éléments de décoration sont raffinés et mettent à l'honneur la nature.

Cette maison n'en demeure pas moins très moderne puisque de nombreuses innovations contribuent au confort de ses propriétaires. Chauffage central par le sol, ascenseur permettant d'accéder aux étages, ligne téléphonique, salle de bain pour chaque chambre, rien n'est trop beau pour les Lumière.

En laissant traîner notre regard sur les murs, les recoins de la pièce, on se surprend à observer des sculptures finement réalisée. De part et d'autre d'un imposant vase posé sur la cheminée du jardin d'hiver, nous pouvons découvrir deux minutieuses sculptures en bronze des frères Lumière dont l'ombre plane toujours sur la maison. 

Quelques éléments de décor contribuant au faste du jardin d'hiver (Août 2017, image personnelle)
Quelques éléments de décor contribuant au faste du jardin d'hiver (Août 2017, image personnelle)
Quelques éléments de décor contribuant au faste du jardin d'hiver (Août 2017, image personnelle)

Quelques éléments de décor contribuant au faste du jardin d'hiver (Août 2017, image personnelle)

Que peut-on découvrir à l'institut Lumière? 

Afin de protéger au mieux ce fleuron de l'architecture art déco, la maison a été rachetée par la ville de Lyon en 1975 qui entreprend alors un grand travail de restauration et de mise en valeur pour faire découvrir aux futurs visiteurs cet incroyable intérieur tout en rendant hommage aux Frères Lumière. La demeure et ses alentours ont été classés à l'inventaire des monuments historiques en 1986.

Quittons le jardin d'hiver afin de poursuivre le circuit de visite. Nous continuons à découvrir le rez de chaussée de ce joyau architectural de l'art nouveau. Les pièces suivantes permettent de retracer l'histoire de la photographie et du cinéma à travers l'exposition de nombreuses pièces de collection. Elles sont autant de témoignages de l'histoire et de l'évolution des techniques de prises de vue, que des progrès des plaques photos sensibles, permettant de fixer sur leur surface tous les souvenirs remarquables. Ces incroyables machines ont également permis de passer de la capture en noir et blanc à la couleur. Cette riche exposition nous permet de retracer les extraordinaires histoires conjointes de l'entreprise Lumière et du cinématographe.

Une magnifique collection d'appareils de prises de vues dans les salons de la demeure (Août 2017, images personnelles)
Une magnifique collection d'appareils de prises de vues dans les salons de la demeure (Août 2017, images personnelles)
Une magnifique collection d'appareils de prises de vues dans les salons de la demeure (Août 2017, images personnelles)
Une magnifique collection d'appareils de prises de vues dans les salons de la demeure (Août 2017, images personnelles)
Une magnifique collection d'appareils de prises de vues dans les salons de la demeure (Août 2017, images personnelles)
Une magnifique collection d'appareils de prises de vues dans les salons de la demeure (Août 2017, images personnelles)

Une magnifique collection d'appareils de prises de vues dans les salons de la demeure (Août 2017, images personnelles)

Au centre de cette pièce qui nous montre différents moyens de prises de vues, montrant les efforts effectués par les techniciens pour rendre l'image, puis le mouvement, trône un magnifique exemplaire du Cinématographe des Frères Lumière. L'émotion est d'autant plus palpable en observant cet incroyable objet qui a révolutionné notre rapport au monde car il permet désormais de fixer des souvenirs, de grands moments en leur apportant désormais du mouvement, de la vie. 

Un exemplaire particulièrement bien conservé du Cinématographe des Frères Lumière (Août 2017, images personnelles)

Un exemplaire particulièrement bien conservé du Cinématographe des Frères Lumière (Août 2017, images personnelles)

Le rez de chaussée nous permet de découvrir des dispositifs de projection aussi étonnants et étranges que le théâtre d'ombres chinoises, le thaumatrope (disque imprimé sur ses deux faces avec deux images différentes et qui donne l'illusion à l’œil que les deux images fusionnent), le praxinoscope (appareil circulaire qui grâce à un système de miroirs, de fentes permet de découvrir une saynète  qui se répète sans fin) ou le photorama qui permet de découvrir les images à 360 degrés. On y retrouve des dispositifs capables de restituer la couleur et plus étonnant encore, les premiers systèmes capables de rendre compte de la profondeur d’une image et de la sensation de troisième dimension. La richesse de la collection permet de découvrir petits et grands objets de l'histoire de l'image dans un parcours très cohérent. 

La visite se poursuit avec le deuxième étage en empruntant le grand escalier de la demeure (août 2017, images personnelles)
La visite se poursuit avec le deuxième étage en empruntant le grand escalier de la demeure (août 2017, images personnelles)

La visite se poursuit avec le deuxième étage en empruntant le grand escalier de la demeure (août 2017, images personnelles)

A l'étage, nous retrouvons des espaces un peu plus intimes associés à la vie du maître des lieux. Nous retrouvons ainsi la chambre mais aussi un recoin qui présente la tenue d’académicien des sciences de Louis Lumière ainsi que ses principales décorations. Dans cet intérieur, nous découvrons une chambre fonctionnelle qui présente de nombreux atours de modernité. 

A l'étage, la vie plus personnelle et intime s'affiche  (août 2017, images personnelles)
A l'étage, la vie plus personnelle et intime s'affiche  (août 2017, images personnelles)
A l'étage, la vie plus personnelle et intime s'affiche  (août 2017, images personnelles)
A l'étage, la vie plus personnelle et intime s'affiche  (août 2017, images personnelles)
A l'étage, la vie plus personnelle et intime s'affiche  (août 2017, images personnelles)
A l'étage, la vie plus personnelle et intime s'affiche  (août 2017, images personnelles)
A l'étage, la vie plus personnelle et intime s'affiche  (août 2017, images personnelles)

A l'étage, la vie plus personnelle et intime s'affiche (août 2017, images personnelles)

Un espace est dédié aux grands opérateurs des frères Lumière et aux films qu'ils ont ramené des quatre coins du monde. Et cela nous rappelle la démarche adoptée par Albert Kahn que nous avions évoqué il y a quelques années lors de la visite de ses jardins à Boulogne Billancourt. Ce riche banquier, fasciné par les cultures exotiques a envoyé des opérateurs photos et vidéos aux quatre coins du monde pour qu'ils ramènent des films ethnologiques présentant les peuples d'autres pays ou continents dans leur quotidien. Outre la qualité des films, c'est bien le témoignage d’une époque qu'il convient de considérer et bien évidemment la transmission de valeurs et de coutumes qui est ici en jeu. 

Dans une autre pièce, nous retrouvons un espace dédié à la marque Lumière nous proposant de découvrir l'évolution de la gamme des appareils photos Lumière mais également des pellicules, des panneaux publicitaires de la marque. 

Espace dédié aux appareils de prises de vue et aux produits dérivés Lumière avec des objets publicitaires de la marque (août 2017, images personnelles)
Espace dédié aux appareils de prises de vue et aux produits dérivés Lumière avec des objets publicitaires de la marque (août 2017, images personnelles)
Espace dédié aux appareils de prises de vue et aux produits dérivés Lumière avec des objets publicitaires de la marque (août 2017, images personnelles)
Espace dédié aux appareils de prises de vue et aux produits dérivés Lumière avec des objets publicitaires de la marque (août 2017, images personnelles)
Espace dédié aux appareils de prises de vue et aux produits dérivés Lumière avec des objets publicitaires de la marque (août 2017, images personnelles)

Espace dédié aux appareils de prises de vue et aux produits dérivés Lumière avec des objets publicitaires de la marque (août 2017, images personnelles)

Avant de quitter la maison, ne manquez pas la boutique qui propose une très grande gamme de produits dérivés : cartes postales, magnets, mugs, affiches, mais aussi de nombreux DVD et des livres liés au cinéma. Une vraie mine d'or ! 

Des équipements tournés vers la mise en valeur du 7e art

La maison n'est qu'une partie de l'institut Lumière. Le quartier abrite encore des vestiges du hangar du premier film au sein du parc. Ils sont désormais protégés dans un ensemble moderne qui accueille désormais une salle de projection. 

Revenons quelques instants sur l'histoire de ce hangar, qui doit bien être le plus célèbre de l'histoire du cinéma. Fin XIX e siècle, le succès de l'usine de fabrication de plaques photographiques instantanées permet aux Lumière d'acheter du terrain et construire plusieurs ateliers de fabrication pour en augmenter la cadence de production et répondre au succès de l'"Étiquette bleue". Un succès qu'ils vont également partager avec leurs ouvriers puisqu'ils leur proposent des services médicaux, une assistance pour les femmes enceintes et un système de cotisation pour leur retraite. 

Cela nous permet de revenir sur l'histoire du tout premier film tourné par les Frères Lumière. Ils trouvent l'idée de leur premier film à la sortie de ces usines. Ils installent la caméra devant le grand portail de l'usine. Les ouvriers de leur usine deviennent malgré eux les acteurs de "la sortie des usines Lumière".  C'est dire toute l'importance historique que présentent les vestiges du Hangar qui a pourtant failli connaitre un destin funeste. Dans les années 1970, il est même menacé de destruction. Grâce à quelques passionnés, il parvient à sauver sa peau et en 1995, il est classé Monument Historique. 

Pour le protéger, un appel à projet est lancé afin de le restaurer, de le mettre en valeur tout en construisant une salle de projection de 269 places destinée à promouvoir le 7e art. Près de deux ans de travaux sont nécessaires pour faire sortir de terre ce trait d'union entre le passé et la modernité. 

La nouvelle vie du hangar du premier film (août 2017, images personnelles)
La nouvelle vie du hangar du premier film (août 2017, images personnelles)
La nouvelle vie du hangar du premier film (août 2017, images personnelles)

La nouvelle vie du hangar du premier film (août 2017, images personnelles)

Le mur des cinéastes 

La ville de Lyon rend également hommage aux grandes signatures qui ont popularisé le 7e art. Et pour cela il fallait un lieu qui fasse penser au Walk of Fame de Los Angeles. L'idée du Mur des Cinéastes est née. L’empreinte des plus grands réalisateurs, acteurs et actrices s'affiche ainsi sur un des murs du parc. Et pour enrichir cette "collection" quoi de mieux que le festival Lumière qui accueille chaque année des milliers de spectateurs et des invités prestigieux. 

Quelques clichés marquants des précédentes éditions du festival Lumière et les plaques qui ornent le mur des cinéastes (août 2017, images personnelles)
Quelques clichés marquants des précédentes éditions du festival Lumière et les plaques qui ornent le mur des cinéastes (août 2017, images personnelles)
Quelques clichés marquants des précédentes éditions du festival Lumière et les plaques qui ornent le mur des cinéastes (août 2017, images personnelles)

Quelques clichés marquants des précédentes éditions du festival Lumière et les plaques qui ornent le mur des cinéastes (août 2017, images personnelles)

Informations pratiques

Comment s'y rendre? 

Comme je l'ai précisé, la maison des frères Lumière, l'institut du même noms sont situés dans le 8 e arrondissement de Lyon est est facilement accessible par le métro ligne D en empruntant la station Montplaisir - Lumière. En sortant, vous accéderez à un monument très imposant qui commémore les deux frères et au cinématographes qu'ils ont inventé. C'est par ailleurs la photo qui a été choisie pour illustrer cet article. 

Vous pouvez également vous rendre sur place en empruntant la ligne C16 de bus à l'arrêt Montplaisir-Lumière dont la fréquence de rotation est assez satisfaisante.

On peut également s'y rendre assez facilement en voiture grâce au parking de 54 places situé à proximité du hangar du premier film. En voiture ou en transports en communs, tous les moyens sont bons pour venir découvrir ce lieu incroyable.

Calendrier et horaires d'ouverture :

Le musée et la maison des frères Lumière sont ouverts du mardi au dimanche de 10h à 18h30. En revanche, il reste fermé le 25 décembre, le 1e janvier et le 1e mai.

Tarifs d'entrée :

La visite libre pour les visiteurs individuels coûte 7 euros en plein tarif, 6 euros en tarif réduit pour les moins de 18 ans, les plus de 60 ans, les demandeurs d'emploi, les étudiants et scolaires, les enseignants et les visiteurs handicapés ainsi que leur accompagnateur, sous réserve de présenter un justificatif. 

La gratuité est accordée sur présentation d'un justificatif pour les enfants de moins de 7 ans, les membres du club Lumière, les détenteurs d’une carte de presse ou d’une Lyon CITY CARD, d'un ticket jumelé transport et entrée au musée Lumière ou d'une Carte M'ra. 

Pour venir enrichir votre visite, avec un supplément de 3 euros, vous pouvez opter pour un passionnant audioguide disponible en version enfant et adulte pour le français mais également traduit en anglais, allemand, italien et espagnol afin de toucher le public le plus large possible.  

Ceux qui préfèrent un peu plus de chaleur humaine privilégieront la visite guidée pour les visiteurs individuels, également pour un supplément de trois euros en plus du billet d'entrée.

Pour compléter et préparer votre visite : 

J'espère que cette passionnante visite lyonnaise à l'Institut Lumière vous a plu et qu'elle vous a permis d'en savoir plus sur les origines du 7e art que nous avons tant célébré ce week end avec les cérémonies des Césars et des Oscars. Si la visite adopte une approche très technique, elle n'en demeure pas moins passionnante et sera capable de captiver petits et grands visiteurs, néophytes comme fins connaisseurs de cinéma. 

Bonne visite et @ bientôt pour de nouvelles découvertes !!